mercredi 22 février 2017

Jouer en France loin de chez soi

Jouer en France loin de chez soi

Nous avons tous notre lieu de poker préféré, avec ou sans implication financière.
Les Parisiens vont au cercle Clichy. En province, les joueurs fréquentent les casinos près de chez eux. Toutefois ces parties porteuses de gains potentiels ne sont pas dénuées de risques. Nous sommes dans notre zone de confort géographique mais pas forcément financière.
Nous autres joueurs de clubs sommes souvent inscrits dans un ou deux clubs de notre région. Nous pratiquons notre plaisir sans contraintes financières. Nous jouons toujours dans notre zone de confort. Cette zone est dite de confort car nous nous sentons bien financièrement, géographiquement et humainement. Nous connaissons en effet nos adversaires également nos partenaires de club.
En tant que joueur de club, je participe à de nombreux tournois amateurs sur un ou deux jours. Les joueurs sont assez bons.


Ce sont souvent les mêmes joueurs que nous retrouvons dans les tournois de notre région de prédilection. C'est autre chose quand nous jouons loin de chez nous et là. Les adversaires inconnus seront donc a priori plus difficiles à gérer et nous n'aurons pas notre edge habituel comme dans nos tournois réguliers.
Certains de ces tournois proposent de jolis lots avec parfois la possibilité de gagner un package pour participer à un gros tournoi loin de chez nous. Jouer pour gagner un buy in aux WSOP à Las Vegas, ce n'est pas de la gnognote. Les joueurs sont donc très motivés pour la gagne et ne laissent rien passer. Ces tournois se terminent souvent tard.
Parfois également, il s'agit de tournois de la ligue ou d'une fédération de poker. Ces tournois se déroulent dans notre région, sauf les finales régionales ou nationales. Nous nous qualifions parfois pour des tournois qui se déroulent hors de notre zone géographique. J'ai joué à Forges-Les-Eaux, à Saint-Amand-les-Eaux, à Deauville et à Amnéville. Dans chaque tournoi, je retrouve systématiquement quelques dizaines de joueurs connus. C'est un peu comme les joueurs pros qui se retrouvent entre eux dans les gros tournois.
Alors, est-ce simple de jouer loin de chez soi ? Pas vraiment car nous ne sommes plus dans notre zone de confort, et ce pour plusieurs raisons.
Nous ne connaissons pas vraiment les joueurs. Bien sûr, plus nous jouons au même endroit ou sur le même circuit, plus nous croiserons de joueurs déjà rencontrés. C'est important pour le metagame. Connaître un joueur permet de mettre en place des contre-feux. Plus nous créons artificiellement notre zone de confort, mieux nous jouons. Ces remarques sont valables pour les tournois à buy in et pour les tournois amateurs. En revanche, les joueurs du crû se connaissent, et ça, c'est une très mauvaise nouvelle. Comme nous le savons tous, les joueurs ont tendance à jouer différemment avec les joueurs qu'ils apprécient. Amarillo Slim a dit en son temps « si tu n'a pas trouvé le fish à ta table de poker au bout de 5 minutes, c'est toi le fish ». La solution à mettre en place n'est pas évidente. Vous ne devez pas être seul dans le tournoi et montrer que vous connaissez d'autres joueurs. C'est essentiel pour le ressenti des autres joueurs à votre égard.
Nous rencontrons souvent plus de joueurs aguerris. Notre compétence acceptable dans notre zone de confort peut se révéler limite dans de telles conditions. C'est pourquoi nous devons absolument participer à des tournois avec des champs relevés avant de tenter notre chance loin de nos terres. Nous devons également travailler notre jeu, réfléchir à la structure qui nous sera proposée et naturellement, établir un plan de jeu et une organisation précise.
Nous ne sommes pas chez nous. Si nous avons de la chance, nous logeons chez un ami. En règle générale, nous sommes à l'hôtel ce qui est par définition impersonnel. Partageons-nous une chambre avec un ami ? Avons-nous des connaissances avec qui dîner ou simplement parler ? J'ai participé à un tournoi amateur à la montagne, à Montgenèvre. J'avais découvert l'existence de ce tournoi à l'occasion d'un pré tournoi proposé au Trocadéro à Paris. L'ambiance était bonne. Du coup, l'année suivant j'avais participé au tournoi de janvier. Rien à dire l'organisation était à niveau avec un beau stack de départ (30k) et des niveaux agréables (45' je crois). Toutefois, il y avait un problème. J'étais tout seul et je ne connaissais vraiment personne. Comme le tournoi se passait le soir, je skiais et je mangeais seul. Au bout d'une semaine passée dans un froid intense, j'étais à la fois satisfait par mon résultat (11/350) et déçu par le déroulé de la semaine. Je ne suis pas un solitaire. L'année dernière à Las Vegas, je n'étais pas avec des joueurs et je n'ai pas pu partager des « moments ». Je ne le referai plus.
Enfin, que dire du voyage ? Il sera parfois long et pompera notre énergie. Ce n'est jamais bien pour un joueur se préparant à une compétition. Plus le tournoi sera long, plus nous risquerons d'en souffrir après le premier jour...ou dès le début si le voyage s'est vraiment mal passé. Nous ne sommes aussi jamais à l'abri d'impondérables comme des retard de train ou d'avion, des embouteillages ou d'autres problèmes de fiabilité de véhicule. C'est encore plus vrai si vous dépassez la frontière avec votre voiture et qu'elle tombe en panne à l'étranger. À ce moment, même une crevaison lente vous énervera.
Comme vous pouvez le constater, rien n'est simple. Tout est une question de préparation. Théoriquement, nous devrions même nous préparer pour des tournois près de chez nous mais nous le faisons rarement. A contrario, préparez-vous avant de partir pour un tournoi en province et n'oubliez pas votre casque audio.
Si, si, ça arrive !

Ecrit par Chip&Win




































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