Jouer
cher ou bon marché ?
Il
n'est jamais aisé de franchir le Rubicon* et de plonger dans le grand
bain. Ainsi, de nombreux joueurs restent conservateurs par peur de
jouer dans un casino ou dans un cercle de jeu.
En
effet, franchir tout d'abord la barrière humaine des vigiles est
longtemps resté difficile. On doit se faire fouiller, montre ses
papiers d'identité. Aujourd'hui c'est nettement plus simple car les
contrôles avant d'entrer dans un magasin sont réguliers. Ce
problème s'est donc envolé. 
Ensuite
vient le paiement de la cotisation..."comment, je vais jouer et
peut être (!) perdre de l'argent et en plus, on me demande de payer
une cotisation ?". Je vous rappelle que dans toute association,
une cotisation est obligatoire. Je ne parle bien sûr que des cercles
de jeu, enfin du cercle de jeu, car à ce jour, il n'existe que le
Cercle Clichy. 
Notez
que dans votre club de poker, vous réglez également une cotisation.
En revanche si vous jouez dans un casino, vous ne devrez rien payer
et seulement laisser l'empreinte de votre pièce d'identité, comme
dans le Cercle Clichy d'ailleurs. C'est le moment de vous initier à
ces tournois. Si tout se passe comme prévu, de nouveaux clubs
casinos devraient fleurir à Paris en 2017. À voir.
Bien,
vous voilà digne de pénétrer dans le sein des seins. Vous pouvez
enfin vous inscrire à un tournoi de poker. Il reste alors à choisir
le montant de votre buy in. 
C'est
ce qui nous intéresse ici.
Chacun
d'entre nous peut payer un buy in qui commence souvent à 30€ et
s'arrête à une somme plus conséquente. Les tournois les plus chers
ne sont pas vraiment accessibles aux joueurs amateurs que nous
sommes. Je veux bien sûr parler des high rollers ou des super high
rollers. Ces tournois sont même carrément inaccessibles avec
parfois des sommes à cinq zéros. Les tournois du circuit pro les
plus chers sont également onéreux. Je veux parler des tournois de
plus de 5.000€. 
Soyons
honnêtes, nous pouvons éventuellement participer aux tournois les
plus chers parmi les plus accessibles, à savoir les tournois à
1200€. Je vous assure, ce genre de tournois est difficile à jouer.
Pourquoi ? Tout simplement en raison de l'affluence et surtout du
grand nombre de pros que vous y croiserez. Ne croyez pas que ces bons
joueurs ne jouent que les tournois chers. Ils doivent quand même
gagner leur vie dans des fields pas forcément trop compliqués,
enfin contre des joueurs plus simples à mystifier.
Nous.
"Les
pros et alors, qu'est ce que j'en ai à faire" vous dites-vous ?
Attention, un pro joue vraiment différemment de nous autres, joueurs
amateurs. Je ne peux affirmer qu'il joue obligatoirement un poker
parfait, mais il joue mieux car il a l'habitude de ce genre de
tournois. Surtout, il n'hésite jamais à envoyer des jetons. Un pro
va en effet relancer très régulièrement sans aucune
peur...contrairement à nous qui sommes traditionnellement plus
conservateurs. En effet, il sait que si tout se passe mal, il pourra
rapidement jouer un autre tournoi, ce qui ne sera pas forcément
notre cas.
Si
vous jouez un tournoi habituel à 30 ou 50 euros, vous allez rester
dans votre zone de confort. Soit vous allez avoir de la chance et
toucher des cartes, donc avancer loin dans le tournoi. Soit vous
allez vous retrouver rapidement sans jetons et sortir du tournoi
rapidement. Dans ce second cas, au revoir. Dans le premier cas, si
vous restez chanceux jusqu'au bout, pas de problème. Sinon, une
nouvelle fois ce sera un au revoir. En gros, ce type de tournoi est
un "turbo chatte" qui laisse peu de chance aux joueurs
compétents qui n'ont pas d'edge. C'est toutefois la meilleure
manière de vous habituer à des vrais tournois contre des joueurs
avides de terminer ITM.
À
côté des trop gros tournois et des petits tournois, nous pouvons
trouver notre bonheur. Il reste en effet les tournois intermédiaires
dont le buy in va de 80€ à 550€, voire un peu plus cher. 
Ces tournois peuvent gréver un peu votre budget, mais si vous avez la bankroll, et seulement dans ce cas, tentez au moins un shot. De toute manière, ce sera une belle expérience. Dans ce type de tournoi, vous pourrez tirer votre épingle du jeu, soit en jouant un jeu agressif et puissant, soit en jouant votre poker habituel. À vous de choisir.
Ces tournois peuvent gréver un peu votre budget, mais si vous avez la bankroll, et seulement dans ce cas, tentez au moins un shot. De toute manière, ce sera une belle expérience. Dans ce type de tournoi, vous pourrez tirer votre épingle du jeu, soit en jouant un jeu agressif et puissant, soit en jouant votre poker habituel. À vous de choisir.
Mes
conseils sont donc simples. Si vous avez une expérience dans un club
de poker, tentez un ou deux tournois dans un casino ou LE cercle.
Restez toujours dans votre zone de confort financière, à savoir ne
dépensez pas toute votre bankroll et suivez les préconisations des
bons joueurs. Vous pourrez facilement trouver ces informations
online. Commencez pas de petits tournois et monter progressivement.
Et surtout, laissez votre peur de côté et plongez avec plaisir dans
ce fameux grand bain...sans risquer de vous noyer.
*Franchir le Rubicon évoque une personne se lançant irrévocablement dans une entreprise aux conséquences risquées.
Le cours d'eau Italien avait une résonance toute particulière dans le droit romain car aucun général n'avait l'autorisation de le franchir avec une armée. À partir de 59 av. J.-C., il servit de frontière entre l'Italie romaine et la province de Gaule cisalpine ; la loi protégeait ainsi Rome de menaces militaires internes.
Il devint célèbre quand Jules César le traversa avec ses légions en armes le 11 janvier 49 av. J.-C. sur les traces de Pompée. Il viola la loi du Sénat romain. Si l'on en croit Suétone, il lança en franchissant la rivière la célèbre formule : « Le sort en est jeté » (« Alea jacta est »).
De cet épisode est née l'expression « franchir le Rubicon » qui a survécu jusqu'à nos jours.
Ecrit par Chip&Win

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