Première partie
Évidemment, dans ce type de tournoi, on rencontre
des débutants et des touristes. Le touriste a un défaut majeur. Il
ne sait pas jouer et ne saura jamais jouer. C'est ainsi. Je vais vous
raconter une belle anecdote vécue dans un gros tournoi freeroll à
400 joueurs sur plusieurs jours.
La structure du tournoi est splendide. Nous commençons avec un stack
de 30.000 jetons et des niveaux de 30 minutes. Surtout, la
progression est souple. Le mélange des genres est impressionnant, de
très bons joueurs côtoyant de gros fishs. Sur ma première table,
un joueur relance la première main à 15k alors que la BB est de 50.
Il gagne et récidive cette fois à 20k. Au bout d'un quart d'heure,
je suis à 37k quand on me change de table. Je débarque sur une
table entre deux joueurs ayant doublé leur stack. Je crains le pire.
Pas longtemps car je rentre dans un coup avec K5 de pique après une
relance de mon voisin de droite. Il fait un c-bet avec 2 piques dont
un T et je suis. Pique au turn. Il mise je suis. Il checke sur le 3
river et call ma value. Je montre ma main et il lance « pour
moi » en montrant JT. Les joueurs le corrigent « Monsieur,
votre adversaire a une couleur hauteur K ». Finalement, au bout
de quelques temps je suis à 57k quand vint me rejoindre le raiseur
fou de la première table. Son stack est de 45k ! Il est à
peine assis UTG qu'il relance à 1200 la BB de 400. Le joueur à ma
droite 3-bet  3600. Je trouve QQ au bouton et voulant profiter de ma
position de chip leader et du bouton, je call. La SB et la BB suivent
ainsi que le joueur récréatif. Sur un flop AQT il mise 3500 raise
10k par mon voisin. Je pousse 22k, SB et BB se couchent. Le premier
relanceur annonce « tapis » suivi par mon voisin. Le jour
où je vais coucher mon brelan de Q sur ce genre de table n'est pas
arrivé. Je paye. Le premier retourne...KJ off, le second AT.
J'espère un full, pas d'as...Q turn. Carré. Le premier joueur est
abasourdi. Moralité : tout se paye un jour.
J'ai participé à de
nombreux freerolls et aussi à pas mal de
tournois avec des joueurs professionnels et de très bons joueurs.
J'ai vu du bon et du mauvais sur ces tables, exactement comme hier.
L'anecdote précédente n'en est qu'une
parmi des dizaines. Il existe cependant une
différence de taille entre les freerolls
et les tournois chers. Les joueurs des
freerolls n'ont rien à perdre. Pourtant,
dès qu'ils maîtrisent les bases, ce sont d'assez bons joueurs, ou
en tout cas des joueurs assez sérieux. Ils sont là pour s'amuser.
Ils peuvent bien sûr être mauvais joueur,
vouloir gagner – ce qui est humain – mais ils ne comptent pas sur
ce tournoi pour vivre. De leur côté, les joueurs pro ont besoin de
nombreux ITM pour vivre et continuer à jouer. Ils ont donc une autre
approche du jeu, nettement plus agressives et risquée à l'approche
des grosses places payées. 
Je vais vous faire sauter en l'air avec un exemple
et une comparaison vraiment indigne. Vous savez quoi ? J'assume,
pas mal non ? Lisez ce qui suit car cette comparaison n'arrive
pas tout de suite.
Ecrit par Chip&Win
Ecrit par Chip&Win

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire