Toutefois,
avant de vous présenter ce personnage, je ne peux laisser de côté
le joueur qui d'après moi gagne la palme.
Un jour comme un autre, je participe à un tournoi associatif. Les lots sont de bonne qualité avec une récompense pour les 18 premiers. Nous sommes encore 55 quand nous partons pour la deuxième pause. Comme d'habitude, je tourne et discute avec les joueurs. Un type que j'ai vu en début de tournoi s'approche de moi. Je sens que je vais avoir le droit au bad beat des familles. Pas du tout.
Un jour comme un autre, je participe à un tournoi associatif. Les lots sont de bonne qualité avec une récompense pour les 18 premiers. Nous sommes encore 55 quand nous partons pour la deuxième pause. Comme d'habitude, je tourne et discute avec les joueurs. Un type que j'ai vu en début de tournoi s'approche de moi. Je sens que je vais avoir le droit au bad beat des familles. Pas du tout.
« tu
sais, je viens d'échapper à la correctionnelle. Heureusement que je
suis prudent maintenant, parce qu'avant, je serais tombé dans le
panneau ». 
Ok,
j'attends la suite et je réponds 
« tu
as réussi à coucher tes 9 sur un baby flop ? ». 
Il
rétorque 
« Non,
pas là. Je t'explique. J'ai fait un calcul des paires d'as que j'ai
perdues sur deux ans et le total est vraiment énorme. Je ne pense
pas gagner plus de 30 % de mes AA ». 
Je
lui répond 
« Là,
t'exagères un peu, non ? ». 
« Non,
non, je t'assure, je tiens mon tableau Excel à jour. Du coup,
maintenant dès que je suis relancé avec les A en main, je les
couche».
« Tu
rigoles ? ».
Le
pire, c'est qu'il ne rigole pas du tout.
« J'ai
bien fait. Sur le dernier coup avant la pause, l'autre avait 88 et un
troisième JJ. Je relance, le type aux 8 3-bet et le joueur aux
valets part à tapis. Je me couche et l'autre paye. Les deux ont
touché leur brelan. Du coup, le joueur aux 8 a sauté et moi je suis
toujours là. C'est bien... ».
Que
répondre de plus que « oui, c'est bien ». Sur ces mots,
je le laisse et je file très très vite. Du coup, je me mets à
penser au sujet du jour, le deuxième plus mauvais joueur.
Ce
fameux joueur croit dur comme fer qu'il gagne toujours avec sa main
fétiche. Cette main fétiche a toujours une histoire mais il ignore
que cette histoire ne repose sur rien de vrai. En réalité, il se
raconte une très mauvaise histoire. Le pire, c'est qu'il joue
toujours cette main et ne la lâche jamais.
Nous
avons tous vu un joueur de SB avec 72 gagner un gros coup avec 227 au
flop. Ou un autre joueur gagner avec sa main fétiche 92. Il joue 92
car il habite Levallois dans les Hauts de Seine.
Les
mains fétiches appartiennent à plusieurs catégories mais elles
répondent toutes au même manque de logique. 
Ces
mains appartiennent à plusieurs groupes et principalement trois :
celles du groupe « j'ai gagné un gros coup avec cette main » ;
celles du groupe « ah, je joue toujours mon département » ;
enfin celle du groupe « c'est la date de naissance de mon
fils ». Bien sûr, cette date est arrangée car il existe peu
de mains pour les personnes nées le 18 décembre par exemple.
Que
ce soit la main fétiche d'un de ces groupes ou une autre quelconque,
la jouer est toujours possible, mais certainement pas n'importe
quand. Si vous relancez ou suivez avec, pourquoi pas ; mais si
vous décidez de rentrer dans un gros coup avec multi relances, c'est
une histoire pourrie.
Passez votre chemin car sinon vous risqueriez
de rejoindre le cercle des joueurs aux mains fétiches qui ne les
lâchent jamais.  Ils sont persuadés que ces mains vont, un jour,
leur rapporter un gros truc. 
Quand, ça ils ne le savent pas. Après tout, ils s'en fichent. Pas nous car nous savons les lâcher.
Ecrit par Chip&Win
Quand, ça ils ne le savent pas. Après tout, ils s'en fichent. Pas nous car nous savons les lâcher.
Ecrit par Chip&Win




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